top of page
Rechercher

Face au terrorisme : résilience des organisations et stratégie de défense

  • Alain BLOCH - la Revue Française de Gestion et The
  • 19 nov. 2015
  • 2 min de lecture

Le mot résilience fait son apparition dans un document gouvernemental officiel pour la première fois avec le « Livre blanc » de 2013 qui fixe l’objectif à la politique française de défense et de sécurité de « bâtir la résilience de la Nation ».

S’inspirant de la Résistance française dont il fut l’inspirateur et l’organisateur, le Général de Gaulle avait pourtant fait de ce qu’il avait nommé dès le décret du 24 février 1962 la « Défense opérationnelle du territoire » le deuxième pilier du discours stratégique profondément innovant dont il avait doté notre pays avec la dissuasion « du faible au fort » : une capacité de destruction massive avec l’arme nucléaire d’une part, mais aussi une dimension « indestructible », une résilience, organisée.

La fin du concept de « bataille décisive »

C’est ce double défi à la perspective clausewitzienne de l’action guerrière qui constituait l’innovation conceptuelle gaullienne, qui du point de vue de l’agresseur pourrait se résumer par l’adage populaire « le jeu n’en vaut pas la chandelle » : d’un côté en cas d’action violente contre la France sur son sol, je m’expose à des représailles considérables, de l’autre je ne suis en tout état de cause même pas sûr d’être en situation d’atteindre mon objectif. Derrière cet édifice c’est tout le concept clausewitzien de la « bataille décisive » qui était en réalité visé.

Le discours stratégique, on le sait, a été marqué par la pensée de Clausewitz durant tout le XXe siècle : les concepts de bataille décisive comme de guerre totale ont ensanglantés la planète de Verdun à Diên Biên Phu. L’arme atomique et sa capacité de destruction planétaire ont pourtant favorisé l’émergence d’une guerre de type nouveau, « limitée », souvent baptisée « révolutionnaire », terminologie qui convient en effet autant à ses buts qu’à ses méthodes. Dans le sillage des mouvements de résistance contre l’occupant nazi ou japonais une forme d’affrontement « subversif » s’est développé et a fait preuve de son efficacité contre les plus grandes puissances militaires.

 
 
 

コメント


bottom of page