La schizophrénie de l'opinion française
- Claude Posternak
- 15 sept. 2016
- 1 min de lecture
Depuis 1999, le baromètre Posternak-Ifop permet de suivre l'image des grandes entreprises françaises. De Michelin à Intermarché, en passant par Total ou Airbus, aucune société n'est à l'abri d' une mauvaise humeur passagère, d'une désaffection violente ou d'un rejet durable. Indicateur instantané de l'état de l'opinion française, le baromètre en dessine mieux que quiconque sa spécificité : le Français est à la fois citoyen et consommateur. Le citoyen s'offusque tandis que le consommateur ouvre son portefeuille sans états d'âme. À l'heure de la faillite du politique et de la crise des partis traditionnels, l'analyse de cette perception s'avère aujourd'hui un enjeu majeur pour le management des entreprises. Une étude de cas sur les 15 dernières années, qui met en lumière l'effet miroir de l'entreprise et renvoie les Français à leurs espoirs, leurs inquiétudes et leurs contradictions.
« L’OPINION FRANÇAISE EST SCHIZOPHRÈNE »
Délits d’opinion : Vous venez de publier la dernière édition du baromètre Posternak-Ipsos de l’image des grandes entreprises. Quelles ambitions ont présidé à la création de ce baromètre ?
Claude Posternak : Le baromètre est né, il y a treize ans, d’un constat très simple : il existait et il existe un suivi de la popularité des hommes politiques, mais les entreprises, qui affrontent pourtant des enjeux d’opinion majeurs, n’étaient pas suivies collectivement dans l’évolution de leur image.
Comments