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Ubérisation : dis-moi ce que tu offres, je te dirai qui tu es !

  • Eric Masson - Capgemini Consulting
  • 17 juin 2016
  • 2 min de lecture

« Uberiser », le mot est lâché. Comme « Digitaliser » il y a une douzaine d’années le phénomène interroge, effraie, fascine, passionne, génère des vocations. Si on n’y prenait garde, on pourrait même se retrouver avec quelques premiers « CUO » nommés dans des états-majors d’entreprises avant-gardistes. Plus sérieusement, à bien y regarder, l’« uberisation » est naturelle, rationnelle même, dans la mesure où elle intervient quand l’offre, vue de la demande, ne répond pas/plus aux nouveaux besoins et attentes de clients exposés à des expériences innovantes de consommation dans tous les secteurs. Scannons le squelette des uberiseurs pour comprendre leurs forces, leurs faiblesses, leur avenir.

On a « Uber » la boite de Pandore…

Avec l’« uberisation » Uber devient un peu ce que Frigidaire fut au monde des réfrigérateurs : un nom propre devenu commun pour un lieu commun. Les terminologies « uberisation » ou « se faire uberiser » entrent effectivement dans le langage courant. Dépassant le seul cas d’Uber, elles sont souvent employées pour exprimer l’inquiétude de certains secteurs d’activité de voir leur modèle de rentabilité rapidement bouleversé par l’apparition soudaine d’acteurs comme des BlaBlaCar, Booking ou encore des Deliveroo, TaskRabbit, DrOnDemand... Si la banalisation du mot « Uber » est un risque pour Uber puisque voir sa marque se faire diluer ainsi n’a jamais porté chance, à long terme, à ceux à qui c’est arrivé, c’est surtout le reflet d’un succès certain : en France, déjà 7 personnes sur 10 choisiraient les services des uberiseurs plutôt que ceux des entreprises traditionnelles si le prix était plus attractif. Sans grande surprise, la quête d’un meilleur service est le deuxième critère mentionné par les personnes interrogées, notamment chez les 18-24 ans, qui mettent en avant une meilleure adaptation du service à leurs besoins ainsi que la possibilité de connaître les avis des autres consommateurs (1).

Mais c’est quoi, en fait, un uberiseur ?

Un rapide coup d’oeil nous permet de comprendre que tous les uberiseurs se développent à partir de la fourniture de services car, contrairement aux produits, les services permettent de se lancer très rapidement et plus facilement. Ils offrent en effet beaucoup moins de barrières à l’entrée : pas besoin de se creuser la tête pour fabriquer ou sourcer des produits, les stocker et les acheminer physiquement ; activités qui nécessitent au démarrage un besoin massif en CAPEX… Nos uberiseurs focalisent ainsi sur la mise en relation de clients finaux avec un ou des fournisseurs de produits/ services, au travers d’une plateforme digitale qui agrège la data et propose une expérience client optimisée. Chez Deliveroo par exemple, la plateforme digitale agrège les menus de restaurants et offre un parcours client fluide, de bout en bout, grâce à la géolocalisation, le paiement en ligne, le suivi de la préparation des plats jusqu’à la livraison et enfin, la possibilité de noter la prestation et consulter les notes des autres clients.

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