Gaspard Koenig : La folle nuit où la France a fait faillite...
- Irène Inchauspé - L'opinion
- 15 juin 2016
- 2 min de lecture
Dans « La Nuit de la Faillite », thriller politico-financier, Gaspard Koenig tente de faire passer une idée : organiser la restructuration préventive et ordonnée de notre dette souveraine avant que le marché ne nous l’impose.
Nous sommes en 2014. Les taux d’intérêt sur les emprunts d’Etat français ne cessent de monter : de 10 % ils vont passer à 15 %, un niveau insoutenable.La France ne peut plus emprunter sur les marchés ; les banques françaises, gorgées d’obligations souveraines, sont massacrées en Bourse. Que faire ? Les nationaliser ou bien carrérement organiser le défaut de la France, comme on l’a fait pour la Grèce ?
A Paris, une réunion d’urgence est organisée à deux heures du matin : François Hollande, Pierre Moscovici, Emmanuel Macron, le directeur du Trésor et le gouverneur de la Banque de France essayent de trouver une solution avant l’ouverture de la Bourse, à 9 heures. Pendant ce temps, Saïd, trader à New York, spécule sur la dette française.
Dans « La Nuit de la Faillite », thriller politico-financier, Gaspard Koenig tente de faire passer avec talent une idée qu’il a développée dans le premier rapport de son think tank « Génération libre » : organiser la restructuration préventive et ordonnée de notre dette souveraine avant que le marché ne nous l’impose. En échange, la France s’engagerait à faire enfin de vraies réformes. L’idée est séduisante mais guère opérationnelle. Dans le roman, c’est Saïd, fortune faite, qui réconforte son père, gardien d’immeuble à Paris : « La France ? C’est ce qui pouvait lui arriver de mieux. Tout commence, Papa, tout commence. »
Pour le spéculateur, oui, pour les autres français, la pilule serait beaucoup plus difficile à avaler…









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