Progressiste, conservateur ou libéral ? Test politique : existe-t-il un autre choix que la droite ou
- nicomaque.com
- 20 avr. 2016
- 2 min de lecture
1- Êtes-vous progressiste, conservateur ou libéral ?
En politique, certains penchent vers ceux pour qui l’ordre doit être imposé à tout prix, ce sont les conservateurs. Certains penchent vers ceux pour qui l’égalité doit être appliquée à tout prix, ce sont les progressistes. Les libéraux se retrouvent parfois avec les conservateurs et d’autres fois avec les progressistes, mais la plupart du temps ils sont isolés et peu représentés dans le paysage politique. Et vous ? Dans quelle famille politique vous situez-vous ?
Dans un article déjà ancien (Test politique : existe-t-il un autre choix que la droite ou la gauche ?), j’avais repris et exposé le diagramme de Nolan. J’expliquais que le problème principal de l’axe gauche-droite est qu’il ne laisse aucune place à la pensée libérale, celle-ci ne pouvant être rangée ni avec l’égalitarisme de la gauche (le progressisme), ni avec le nationalisme de la droite (le conservatisme). Par ailleurs, il y a des conservateurs à gauche et des progressistes à droite. Donc l’axe gauche-droite n’est pas le plus pertinent pour penser la politique.
La thèse que je voudrais exposer cette fois est celle du sociologue et économiste américain Arnold Kling, dans un petit livre intitulé The Three Languages of Politics (« Les trois langues de la politique »). Selon Kling, trois grandes familles divisent le paysage politique contemporain : les progressistes, les conservateurs et les libéraux. Or chacune de ces trois familles parle une langue différente. Chacune voit la politique selon un axe différent. Pour les progressistes, l’axe principal est l’axe opprimés/oppresseurs Pour les conservateurs, l’axe principal est civilisation/barbarie. Pour les libéraux, l’axe principal est libre choix/coercition.

2- Test politique : existe-t-il un autre choix que la droite ou la gauche ?
Depuis le XIXe siècle, le positionnement politique se divise en deux groupes : la droite et la gauche, avec des variations plus au moins radicales aux deux extrêmes. Une grille de lecture aussi simpliste n’est pas capable de rendre compte correctement de la diversité des débats et des positionnements idéologiques. Le problème principal de l’axe gauche-droite est qu’il ne laisse aucune place à la pensée libérale, celle-ci ne pouvant être rangée ni avec l’égalitarisme de la gauche, ni avec le nationalisme de la droite.
David Nolan, expert en sciences politiques, ancien élève du Massachussetts Institute of Technology (MIT) a eu l’idée de créer un diagramme (voir ci-dessus) qui ajoute à l’axe gauche-droite un deuxième axe liberté-contrainte qui va de l’étatisme (point zéro) au « libertarianisme », dont nous parlerons plus bas.
Ce diagramme représente les « libertés économiques » (niveau des impôts, marché libre, services privés) sur l’axe des abscisses, et les « libertés personnelles » (liberté de circulation, d’opinion, libre disposition de soi) sur l’axe des ordonnées. Plus on s’éloigne du point zéro, plus le positionnement idéologique est favorable aux libertés.
Sur l’axe liberté-contrainte, on voit alors apparaître trois groupes et non plus deux : étatiste, sociaux-démocrates (centristes) et libertariens.


3 - Vous pouvez regarder la video de Jonathan Haidt sur les racines morales des libéraux et des conservateurs dans la playlist The Outsider Project sur Youtube :
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